Journée internationale de la biodiversité 2025 : Plus de 100 acteurs réunis POUR PARTAGER

Dans le cadre de la Journée internationale de la diversité biologique, la Maison du développement durable a accueilli un événement de haut niveau le 22 mai. De nombreux participants, incluant des représentant·e·s des sphères gouvernementale, diplomatique et civile, se sont rassemblés pour célébrer et consolider les efforts de mobilisation ayant eu lieu depuis la COP15 ayant eu lieu à Montréal.

L'événement, organisé par Ateliers pour la biodiversité et le Réseau québécois des jeunes pour la biodiversité (GYBN Québec), a servi de plateforme de dialogue et de lancement pour une nouvelle ère de collaboration.

Allocutions de dignitaires et d'expert·e·s

La soirée a débuté par une série de discours soulignant l'importance d'une action concertée.

• Mme Astrid Schomaker, Secrétaire exécutive du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (CDB), a souligné l'importance symbolique de Montréal, berceau du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal. Elle a insisté sur la nécessité de maintenir la dynamique pour atteindre les cibles fixées d'ici 2030.

• Mme Marie-Andrée Mauger, mairesse de l'arrondissement de Verdun et responsable de la transition écologique à la Ville de Montréal, a présenté les initiatives locales audacieuses de la métropole, incluant un plan de plantation d'arbres ambitieux et l'objectif de protéger une part significative du territoire terrestre. Elle a également salué le rôle du Conseil jeunesse de Montréal dans l'élaboration des politiques municipales.

• Mme Frédérique Pellerin-Catellier, conseillère au ministère des Relations internationales et de la Francophonie, a mis en avant le Plan Nature 2030 du Québec, soutenu par un investissement substantiel. Elle a souligné que ce plan s'inscrit dans une démarche collaborative, notamment avec les peuples autochtones, afin de garantir une mise en œuvre efficace.

• M. Stéphane Carrier, directeur des communications de LOJIQ, a exprimé sa fierté de voir l'émergence de GYBN Québec, fruit d'un soutien de longue date aux jeunes leaders participant aux sommets internationaux.

• M. Kevin Martinez, président du Conseil jeunesse de Montréal, a présenté les recommandations issues du travail de l'organisme, plaidant notamment pour la reconnaissance du « droit de la nature » comme mécanisme de protection juridique des écosystèmes.

• Mme Elyssa Hidar, membre du Réseau québécois des jeunes pour la biodiversité, a pris la parole au nom de l’organisme pour présenter la mission de GYBN Québec. Elle a souligné l'objectif de transformer l'éco-anxiété en actions concrètes et de s'assurer que les perspectives des jeunes soient systématiquement intégrées dans les dialogues sur la biodiversité.

Lancement et échanges stratégiques

Le lancement officiel de GYBN Québec a été un moment fort de la soirée. Certains des membres fondateurs, M. Eliot Bergeron, M. Ivan Dabiré et Mme Elyssa Hidar, ont réaffirmé la volonté du réseau de bâtir des ponts entre les générations et les secteurs, et d'offrir une plateforme influente pour la jeunesse.

Un panel de discussion, modéré par Mme Laura Fequino, analyste politique chez Ateliers pour la biodiversité, a clôturé la partie formelle de l'événement. Le panel a réuni diverses perspectives pour explorer la mise en œuvre des engagements :

• Mme Chantal Robichaud (CDB) a expliqué comment le secrétariat intègre la voix des jeunes dans ses processus, soulignant l'importance de les considérer comme des experts plutôt que de simples observateurs. Elle a mis en avant les efforts pour briser les silos au niveau international, notamment en faisant le lien entre la biodiversité et d'autres enjeux comme la pollution et le climat.

• M. Eliot Bergeron (GYBN Québec) a rappelé la nécessité de dépasser l'aspect politique de la nature pour se concentrer sur l'amour de celle-ci, qui est la première étape vers l'engagement. Il a plaidé pour une approche qui évite la fragmentation et qui favorise l'action immédiate.

• Mme Frédérique Pellerin-Catellier (Gouv. du Québec) a insisté sur la collaboration comme moteur de la pérennité. Elle a cité des exemples de partenariats réussis, comme celui avec le milieu des ONG pour développer des indicateurs d'impact pour les investisseurs, et a rappelé que l'engagement de la société civile a un impact direct sur le travail gouvernemental.

• M. Kevin Martinez (Conseil jeunesse de Montréal) a mis en lumière le rôle des conseils jeunesse non partisans comme garants de la continuité des actions politiques malgré les changements d'administration. Il a souligné que l'enracinement des initiatives dans le tissu social local les rend plus difficiles à annuler.

• Mme Marie Lafontaine (Ville de Montréal) a partagé son expérience sur le terrain, expliquant comment son travail vise à transformer la perception de la biodiversité d'un "obstacle" en une "opportunité" dans les projets urbains. Elle a insisté sur l'importance de la transmission des connaissances entre collègues pour assurer la pérennité des projets à long terme.

  
  

Les discussions ont convergé vers l'idée que pour surmonter les obstacles, il est impératif d'adopter une approche intersectorielle et intergénérationnelle, transformant ainsi les défis en opportunités de collaboration.

Après la fin des allocutions, les participants ont eu l'occasion de réseauter. Cette période informelle a permis aux acteurs des divers horizons de se rencontrer, d'échanger des idées et d'explorer des collaborations potentielles. Cet événement a non seulement célébré les accomplissements, mais a aussi posé les bases d'une collaboration continue.

Conclusion et perspective d'avenir

La soirée a démontré la force d'un engagement unifié en faveur de la biodiversité. La collaboration entre les différentes parties prenantes, gouvernements, organismes internationaux et jeunesse, a été présentée comme le principal levier pour atteindre les objectifs de développement durable.